Le World Forum for a Responsible Economy de Lille #WFRE19 en est à sa 13e édition. Comme tous les ans, c’est une succession de conférenciers tous plus inspirants les uns que les autres. Mais c’est plus que cela. Pour les conférenciers internationaux, c’est aussi l’occasion de passer 3 jours complets ensemble, de tisser des liens, de s’inspirer, de se faire du bien à l’âme. Et aussi de prendre conscience que les dé fis sont parfois très di érents, et parfois très similaires.
J’avoue que de me retrouver à parler tranquillement d’innovation technologique et de politique canadienne autour d’un verre avec Bertrand Piccard, de la Fondation Solar Impulse, ça commence fort le séjour. Sa conférence de ce matin était un grand moment, comment dire... une prise de hauteur ? Quand il nous rappelle que l’innovation, c’est surtout d’abandonner de vieilles croyances (ex: si tu as une limite de stockage de carburant pour aller plus loin, trouve une façon de te passer de carburant fossile). Pour innover, il faut accepter de lâcher du lest (nos dogmes) pour changer d’altitude, comme dans une montgolère. Si l’avion ne peut pas stocker l’énergie, il faut réduire son besoin énergétique. Mais l’avion volera, ça c’est une certitude. Alors avec son équipe, il est allé voir ceux qui ne savaient pas que c’était impossible, les constructeurs de voiliers dont les coques sont toujours plus légères et rapides. Les fabricants d’avion, eux, savaient que c’était impossible...
Une autre leçon d’ambition: annonce le résultat avant même d’avoir commencé le travail, brûle les ponts derrière toi, sinon, tu trouveras mille bonnes raisons d’arrêter (il a annoncé son tour du monde sans même avoir construit une maquette, il avait juste une preuve de concept).
Le pire handicap, la sur-spécialisation. Être trop spécialisé, c’est prendre une route connue, droite. Aucune capacité d’anticiper si de contourner l’obstacle. La clé est dans les collaborations improbables.
D’autres intervenants ont donné des leçons d’impossibilité. Rutopia, au Mexique, a créé une façon de soutenir les projets environnementaux des communautés locales par de l’accueil de touristes (il n’aime pas cela, mais c’est une sorte de AirB&B du logement chez l’habitant).
Parti d’Estonie, le mouvement du World Clean Up Day, a vu plus de 160 pays, avec 36 millions de personnes participer en 2019.
Bref, où que vous soyez, vous pouvez faire de votre activisme, de votre énergie, un moment de grâce.
Demain, on parle de donner le pouvoir aux employés. Je serai modératrice de trois conférenciers aux témoignages très diérents, Imfusio, Alice délices et EDF. Est-ce un pré-requis ou une conséquence de votre engagement à rendre le monde meilleur ?
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