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21/5/2014

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et réflexions qui nous animent...

Entrevue

Brasseurs de Montreal brasse de la bière… ecoresponsable!

Marc-André Gauvreau a toujours rêvé de faire sa propre bière, mais jamais il n’aurait cru faire de la bière qui lutte contre les changements climatiques ! C’est pourtant ce qu’il a réussi à faire dans sa PME.

Brasseurs de Montreal brasse de la bière… ecoresponsable!

Fondée il y a cinq ans par Denise Mérineau et Marc-André Gauvreau, partenaires en aaires et dans la vie, Brasseurs de Montréal est une microbrasserie-restaurant de Grintown, en pleine expansion pour accueillir les futurs résidents du quartier. Ellio a rencontré Marc-André pour en savoir plus...

D’où provient votre engagement environnemental ?

La philosophie de notre entreprise en est avant tout une de développement technologique visant l’ecacité de nos activités et le standard de notre produit. Avec cet objectif de rigueur et d’innovation nous sont venues des idées pour produire de manière plus verte.

Quelle a été votre première idée ?

Un jour, j’ai sympathisé avec un de nos clients du restaurant, un ingénieur et fondateur d’une rme qui s’appelle OCO Technologies. Suite à des échanges sur la production brassicole, OCO est arrivé avec une idée pour capter le CO2 dégagé lors de la fermentation. La rme de génie a développé la technologie et a déposé un brevet. Quand elle cherchait un endroit pour tester leur pilote, nous avons répondu à l’appel.

En quoi consisterait le captage de CO2 ?

Le captage de CO2 permettrait d’éviter son rejet dans l’atmosphère. Les capteurs sont en cours de fabrication et devraient être installés cet automne. Nous n’avons pas encore décidé de la manière dont nous allons l’utiliser, mais nous avons quelques pistes. Par exemple, nous pourrions revendre ce CO2 naturel à des cultivateurs de tomates, qui en injectent dans leurs serres pour favoriser la oraison.

Et ce projet a donné l’élan à une démarche environnementale plus large?

Oui. On voulait faire ça bien, on ne voulait rien de facile ou de « greenwashing ». OCO Technologies a d’abord fait notre inventaire d’émissions de gaz à eet de serre en 2011, incluant les activités du restaurant. Ensuite il y a eu de la recherche et développement en 2012 et nous avons établi un plan d’action jusqu’à 2016. Nous avons aussi acheté des crédits de carbone pour nos émissions 2011, 2012 et 2013.

Quelles autres actions prévoyez-vous d’ici 2016?

J’ai eu l’idée de purger les cuves avec de l’azote plutôt que du CO2. Avec le directeur de l’entreprise Larry Compressors, qui est aussi un de mes clients du restaurant, nous m’avons trouvé un générateur d’azote. Celui-ci sépare l’azote des autres gaz présents dans l’air, tels que l’oxygène, le CO2, etc. Si les résultats sont probants, l’équipement serait amorti en seulement 2 ans car je n’aurai plus besoin de dépenser près de 1 500 $ par mois en CO2. Ça nous permettrait donc d’économiser en plus de réduire nos émissions de gaz à eet de serre.

J’aimerais aussi valoriser les céréales usées. À date elles sont surtout envoyées au compostage, mais je pourrais les utiliser comme biomasse pour une chaudière à vapeur. Cela permettrait de remplacer notre consommation de gaz naturel, qui représente notre première source d’émissions GES, soit 55% du total.

Vous avez aussi rejoint la campagne de verdissement Révélez votre nature?

Oui, nous collaborons actuellement avec le Conseil régional de l’environnement de Montréal et l’arrondissement Sud-Ouest pour verdir notre terrasse. Avec les nouveaux condos prévus dans le quartier nous voulons en proter pour agrandir le restaurant en ajoutant une serre avec un toit blanc et un système de récupération d’eau de pluie. L’eau récupérée sera utilisée pour arroser la terrasse et pour alimenter les chasses d’eau des toilettes. À la façon des biergarden à l’allemande, nous voulons planter des arbres et déminéraliser le sol, pour l’instant complètement asphalté.

Comment arrivez-vous à accomplir tout ça?

Je mange beaucoup de bres (rires). C’est la passion, la santé. Avec Denise, ma conjointe, nous travaillons bien et nous ne comptons pas nos heures! Mes associés (employés) aussi ont du cœur et travaillent fort. Je pense que le fait d’entreprendre des projets environnementaux est stimulant pour eux, d’autant plus que beaucoup de nos employés sont de la jeune génération. Nous sommes aussi chanceux d’avoir un personnel extraordinaire, des fournisseurs à l’écoute, et mêmes des ingénieurs parmi nos voisins et clients. Nous avons tout pour arriver à quelque chose!

Et pourquoi faites-vous tout ça?

Nous le faisons sans obligation, c’est la chose logique à faire d’être plus verts. Nous avons plein de belles idées mais nous ne voulons pas faire du greenwashing. Bien sûr nous allons communiquer et partager nos actions, notamment via les médias sociaux, mais ce n’est pas juste du marketing. Nous nous attendions d’ailleurs à ce que ça nous coûte plus cher d’être plus verts, mais je me rends compte que nous allons économiser au bout du compte!

Comment voyez-vous l’avenir?

Nous ne sommes pas encore bien connus, et il y a encore du travail à faire. Mais j’espère pouvoir convaincre les autres microbrasseurs en leur montrant aussi que de nouvelles idées écologiques peuvent faire sauver de l’argent. Une fois testées, nous partagerons nos idées avec nos confrères microbrasseurs en leur montrant les économies potentielles. Je veux qu’on puisse prouver ensemble que même de petites entreprises avec peu de moyens sont capables de travailler pour être plus vertes. En espérant que les plus grandes aussi suivront le pas!

Marc-André Gauvreau a toujours rêvé de faire sa propre bière, mais jamais il n’aurait cru faire de la bière qui lutte contre les changements climatiques ! C’est pourtant ce qu’il a réussi à faire dans sa PME. Fondée il y a cinq ans par Denise Mérineau et Marc-André Gauvreau, partenaires en aaires et dans la vie, Brasseurs de Montréal est une microbrasserie- restaurant de Grintown, en pleine expansion pour accueillir les futurs résidents du quartier. Ellio a rencontré Marc-André pour en savoir plus...

D’où provient votre engagement environnemental ?

La philosophie de notre entreprise en est avant tout une de développement technologique visant l’ecacité de nos activités et le standard de notre produit. Avec cet objectif de rigueur et d’innovation nous sont venues des idées pour produire de manière plus verte.

Quelle a été votre première idée ?

Un jour, j’ai sympathisé avec un de nos clients du restaurant, un ingénieur et fondateur d’une rme qui s’appelle OCO Technologies. Suite à des échanges sur la production brassicole, OCO est arrivé avec une idée pour capter le CO2 dégagé lors de la fermentation. La rme de génie a développé la technologie et a déposé un brevet. Quand elle cherchait un endroit pour tester leur pilote, nous avons répondu à l’appel.

En quoi consisterait le captage de CO2 ?

Le captage de CO2 permettrait d’éviter son rejet dans l’atmosphère. Les capteurs sont en cours de fabrication et devraient être installés cet automne. Nous n’avons pas encore décidé de la manière dont nous allons l’utiliser, mais nous avons quelques pistes. Par exemple, nous pourrions revendre ce CO2 naturel à des cultivateurs de tomates, qui en injectent dans leurs serres pour favoriser la oraison.

Et ce projet a donné l’élan à une démarche environnementale plus large?

Oui. On voulait faire ça bien, on ne voulait rien de facile ou de « greenwashing ». OCO Technologies a d’abord fait notre inventaire d’émissions de gaz à eet de serre en 2011, incluant les activités du restaurant. Ensuite il y a eu de la recherche et développement en 2012 et nous avons établi un plan d’action jusqu’à 2016. Nous avons aussi acheté des crédits de carbone pour nos émissions 2011, 2012 et 2013.

Quelles autres actions prévoyez-vous d’ici 2016?

J’ai eu l’idée de purger les cuves avec de l’azote plutôt que du CO2. Avec le directeur de l’entreprise Larry Compressors, qui est aussi un de mes clients du restaurant, nous m’avons trouvé un générateur d’azote. Celui-ci sépare l’azote des autres gaz présents dans l’air, tels que l’oxygène, le CO2,

etc. Si les résultats sont probants, l’équipement serait amorti en seulement 2 ans car je n’aurai plus besoin de dépenser près de 1 500 $ par mois en CO2. Ça nous permettrait donc d’économiser en plus de réduire nos émissions de gaz à eet de serre. J’aimerais aussi valoriser les céréales usées. À date elles sont surtout envoyées au compostage, mais je pourrais les utiliser comme biomasse pour une chaudière à vapeur. Cela permettrait de remplacer notre consommation de gaz naturel, qui représente notre première source d’émissions GES, soit 55% du total.

Vous avez aussi rejoint la campagne de verdissement Révélez votre nature?

Oui, nous collaborons actuellement avec le Conseil régional de l’environnement de Montréal et l’arrondissement Sud-Ouest pour verdir notre terrasse. Avec les nouveaux condos prévus dans le quartier nous voulons en proter pour agrandir le restaurant en ajoutant une serre avec un toit blanc et un système de récupération d’eau de pluie. L’eau récupérée sera utilisée pour arroser la terrasse et pour alimenter les chasses d’eau des toilettes. À la façon des biergarden à l’allemande, nous voulons planter des arbres et déminéraliser le sol, pour l’instant complètement asphalté.

Comment arrivez-vous à accomplir tout ça?

Je mange beaucoup de bres (rires). C’est la passion, la santé. Avec Denise, ma conjointe, nous travaillons bien et nous ne comptons pas nos heures! Mes associés (employés) aussi ont du cœur et travaillent fort. Je pense que le fait d’entreprendre des projets environnementaux est stimulant pour eux, d’autant plus que beaucoup de nos employés sont de la jeune génération. Nous sommes aussi chanceux d’avoir un personnel extraordinaire, des fournisseurs à l’écoute, et mêmes des ingénieurs parmi nos voisins et clients. Nous avons tout pour arriver à quelque chose!

Et pourquoi faites-vous tout ça?

Nous le faisons sans obligation, c’est la chose logique à faire d’être plus verts. Nous avons plein de belles idées mais nous ne voulons pas faire du greenwashing. Bien sûr nous allons communiquer et partager nos actions, notamment via les médias sociaux, mais ce n’est pas juste du marketing. Nous nous attendions d’ailleurs à ce que ça nous coûte plus cher d’être plus verts, mais je me rends compte que nous allons économiser au bout du compte!

Comment voyez-vous l’avenir?

Nous ne sommes pas encore bien connus, et il y a encore du travail à faire. Mais j’espère pouvoir convaincre les autres microbrasseurs en leur montrant aussi que de nouvelles idées écologiques peuvent faire sauver de l’argent. Une fois testées, nous partagerons nos idées avec nos confrères microbrasseurs en leur montrant les économies potentielles. Je veux qu’on puisse prouver ensemble que même de petites entreprises avec peu de moyens sont capables de travailler pour être plus vertes. En espérant que les plus grandes aussi suivront le pas!

Brasseurs de Montreal brasse de la bière… ecoresponsable!
Brasseurs de Montreal brasse de la bière… ecoresponsable!

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